thyroïde Institut Hildegardien

Votre thyroïde, un vrai chef d’orchestre !

Le Professeur Åke Bergman de l’Université de Stockholm est rédacteur en chef d’un rapport publié en 2012 par le Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE) et l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), intitulé State of the Science of Endocrine Disrupting Chemicals. Il démontre que « la recherche, qui a fait d’immenses progrès ces dix dernières années, a prouvé que les perturbations endocriniennes pouvaient être beaucoup plus étendues et beaucoup plus complexes qu’on ne le pensait ». (1)

Ces perturbations peuvent affecter tous les organes du système hormonal. En particulier la thyroïde. Or cette glande agit comme un chef d’orchestre et régule tout le métabolisme basal de l’organisme. C’est pourquoi, il est très important de veiller à son bon fonctionnement.

 

Quels facteurs perturbent l’activité thyroïdienne ?

Selon le rapport cité, « certaines substances, connues sous le nom de perturbateurs endocriniens, peuvent altérer une ou plusieurs fonctions du système endocrinien et ainsi accroître le risque de survenue de problèmes de santé ». Ces substances sont présentes dans l’eau, les pesticides, les appareils électroniques, les produits d’hygiène personnelle, les cosmétiques, les médicaments, les additifs alimentaires, les vêtements neufs.

L’activité thyroïdienne est aussi très sensible au stress (augmente la formation de T3 inactive), aux régimes stricts, aux troubles chroniques.

De plus, les hormones thyroïdiennes sont métabolisées en partie dans la thyroïde et en partie dans le foie et les reins. C’est pourquoi, une insuffisance des fonctions rénales ou hépatiques aura des conséquences importantes sur le taux de triiodothyronine (T3L) qui est la seule hormone active.

 

Quels cofacteurs sont nécessaires pour la formation des hormones thyroïdiennes ?

Tout d’abord, l’acide aminé permettant la synthèse de la thyroxine est la L-tyrosine. On le trouve dans les protéines.

Ensuite, l’iode est un atome indispensable à la formation de la thyroxine (T4). Mais d’autres éléments sont aussi nécessaires : le sélénium, le fer, le zinc, le manganèse, le molybdène, la vitamine A, la vitamine E.

Pour la transformation de la thyroxine en triiodothyronine (T3), le sélénium, le zinc, le cuivre et le magnésium sont indispensables.

Toutes ces réactions qui demandent de l’énergie ne peuvent se réaliser qu’en présence de mitochondries fonctionnelles. Il faut donc la présence suffisante de Co-enzyme Q10 (ubiquinol).

 

Comment avoir une thyroïde fonctionnelle ?

Il est d’abord nécessaire d’éviter les perturbateurs endocriniens présents dans l’environnement quotidien. En outre, il faut apporter au niveau alimentaire le plus possible de co-facteurs et manger suffisamment de protéines. Le grand épeautre non hybridé en est une source importante. Les oléagineux tels que les amandes, les noix, les noix du Brésil, le sésame et certains fruits comme la châtaigne donnent aussi de bons apports.

Pour l’ubiquinol, l’huile de colza, le poulet, les sardines, les framboises ou encore le sésame sont intéressants. Pour l’iode, le maquereau, les sardines, les algues (attention à la provenance) ou l’huile de foie de morue sont recommandées.

En conclusion, lorsque l’ensemble des éléments nécessaires à la synthèse des hormones thyroïdiennes est présent et que les autres facteurs impactant la thyroïde, le foie ou les reins sont régulés, les fonctions thyroïdiennes peuvent être accomplies de manière optimale.

Noémie Achet-Piret

Naturopathe

Source : (1) https://www.who.int/fr/news/item/19-02-2013-effects-of-human-exposure-to-hormone-disrupting-chemicals-examined-in-landmark-un-report

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