Le galanga, une épice aux milles vertus.
Le galanga ou petit galanga est également appelé Alpinia officinarum. Hildegarde de Bingen en faisait la mention dans ses écrits au Moyen-âge. Elle le décrivait comme une excellente plante pour le cœur.
Quelles sont les dernières recherches scientifiques ?
Le galanga est une plante qui fait partie de la famille des gingembres. On le trouve plus volontiers en Chine. On utilise le rhizome de la plante qui est une tige souterraine dotée de racines et qui, selon la définition du Larousse, se termine toujours par un bourgeon. Cette tige souterraine a l’apparence d’écailles. C’est en fait simplement des feuilles «recroquevillées» qui donneront ensuite naissance à des tiges aériennes.
Aujourd’hui, on sait que le galanga a des propriétés très intéressantes sur le cœur, la digestion et c’est un best-seller dans l’approche d’Hildegarde de Bingen.
Ce que l’on sait moins, c’est qu’il est aussi intéressant en cutané sur les cancérogénèses. En effet, on a identifié en particulier l’extrait de méthanol du rhizome. Il a été démontré de puissantes propriétés antitumorales*. Le Dr Wighard Strehlow* le mentionne dans sa revue comme une épice prometteuse pour la prévention du cancer de la peau.
Outre cette nouveauté, il est bon de se remémorer les autres propriétés du galanga identifiées également par le Dr Wighard Strehlow :
- Anti-inflammatoire
- Antimicrobien
- Antioxydant
- Limite le développement de l’obésité
- Propriétés anti-virales +++
- Anti-fatigue
Quel usage quotidien ?
Le galanga s’utilise de façon très simple ! Ainsi, on peut ajouter l’épice directement dans son assiette (attention à ne pas surdoser, car il est fort en goût). On peut également conseiller une pointe de couteau à chaque repas. De plus, le galanga s’utilise également en comprimés. Il est généralement conseillé d’en prendre 1 à 3 à chaque repas avec un peu d’eau ou encore mieux avec la boisson de persil.
La boisson de persil est également appelée « boisson pour le cœur ». Elle est très populaire dans les écrits d’Hildegarde de Bingen.
Toutefois, pour tous ces conseils, il est vivement recommandé de se rapprocher d’un professionnel de santé en cas de suivi d’un traitement médical pour le cœur et/ ou pendant la grossesse et l’allaitement.
Ce qu’il faut retenir :
Le galanga est intéressant en interne et désormais en externe (à tester et à expérimenter, pour cet usage plus récent) selon les écrits d’Hildegarde de Bingen. En phytothérapie classique, on utilise aussi le galanga mais plutôt pour son aspect spasmolytique, stimulant et tonique digestif. Hildegarde de Bingen nous apporte des solutions complémentaires et un nouvel éclairage sur cette plante très connue en Asie et qui commence à se développer en épicerie fine et en magasin bio en France. On peut aussi en goûter très facilement dans la cuisine Thaï, peut-être une idée gourmande pour un petit plaisir au restaurant, prochainement !
Mélody MOLINS
Fondatrice et directrice de l’Institut Hildegardien
*23 mini Rev Med Chem – Nr 2018 ;18 (14) : 1220-1232
*Hildegardbrief novembre 2020
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