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C’EST LE PRINTEMPS LES VIOLETTES SONT LÀ …

MAIS COMMENT PROFITER DE LEURS BIENFAITS ?

C’est le printemps, les jours rallongent, la sève commence sa montée dans les arbres, les premières fleurs apparaissent. Parmi elles : la violette odorante, petite fleur délicate avec ses feuilles en forme de cœur. Elle s’étend en colonies dans les prés, aux abords des bois ou de nos haies. Son parfum, si délicat et agréable, nous envoute.

Hildegarde nous recommandait déjà les vertus de la violette (Viola odorata) au XIIème siècle. Que ce soit sous forme de baume à appliquer sur la peau, ou encore mélangée à du vin, la violette soulage et apaise tant les problèmes cutanés que la mélancolie. La richesse de cette plante lui vient de sa grande douceur.

Le baume à la violette d’Hildegarde, équilibre de l’épiderme.

Hildegarde nous explique que « la violette se trouve entre le froid et le chaud ; elle est surtout d’une coloration discrète ; elle pousse grâce à la douceur et à la légèreté de l’air. »

Elle nous recommande de faire un onguent à base d’huile d’olive et de violettes. Cela afin d’éliminer, d’estomper la formation de « chancres » ou autres excroissances non vitales sous la peau.

Effectivement la « richesse en mucilages » de la violette va se révéler très vitale et équilibrante pour tous durcissements ou formation d’excroissances graisseuses dans le derme et l’épiderme. Les mucilages sont des substances visqueuses qui gonflent à l’eau et qui vont régénérer en hydratant profondément. La « vitamine C contenue dans la violette » va nourrir les tissus conjonctifs de soutient et le « salicylate de méthyle » va apaiser les douleurs éventuelles.

En bref, cette jolie petite fleur se révèle donc idéale pour apaiser les petits problèmes de peau et ramener la pleine vitalité de l’épiderme. On procèdera à deux applications quotidiennes en local.

Le vin de violette, pour lutter contre la mélancolie ambiante.

C’est un fait, entre les informations et la limite de nos contacts avec nos proches, la morosité ambiante augmente chez beaucoup d’entre nous. Hildegarde nous conseille : « si on est lourdement écrasé par la mélancolie et que cela atteint le poumon, faire cuire des violettes dans du vin pur, filtrer avec un linge, ajouter du galanga et autant de réglisse* qu’on voudra.»

Il faudra boire régulièrement de cette boisson pour apaiser cette mélancolie.

En effet, là encore, l’association de vitamine C et de mucilage va amener douceur et énergie aux personnes manquant d’entrain. Le vin à la violette va ramener la personne vers une forme de joie intérieure. Il sera dépuratif et régénérant des muqueuses pulmonaires.

Une salade sauvage de choix pour le printemps.

Le printemps c’est aussi la saison du commencement, du renouveau, c’est un cycle qui renait. Les anciens le savaient et ce n’est pas un hasard si le carême avait lieu sur cette période. Effectivement à la fin de l’hiver les greniers sont vides ou presque des réserves engrangées de l’année passée. Aussi il nous faut nous adapter dans notre assiette.

Même si aujourd’hui, nous avons accès à tout, en toute saison, le corps sait ce dont il a besoin, pour être bien. Et pour rester en cohérence avec notre environnement, il est conseillé de s’appuyer sur ce changement de saison pour le nettoyage de printemps.

Les jeunes pousses sont de sortie, et c’est le moment idéal pour accompagner chacun de vos repas avec mesclun et autres salades sauvages.

La violette a encore son rôle à jouer ici dans votre assiette, ajouter à vos repas légers de saison, une belle poignée de ses feuilles en forme de cœur. Elles vont participer à ce nettoyage printanier intérieur que les naturopathes appellent « détox ». Ici encore les mucilages et la vitamine C vont régénérer le corps tout entier, les « saponines » quant à elles, vont faciliter l’évacuation des mauvaises graisses.

On veillera également à bien assaisonner cette salade avec un bon vinaigre de vin et de l’huile de chanvre par exemple. Pourquoi ne pas y ajouter une à deux cuillères à soupe de grains d’épeautre !

Un parfum délicat pour accompagner vos desserts.

Une compote de pommes s’avère un dessert très sain pour une fin de repas en légèreté. En plus, la pectine contenue dans la pomme va protéger et adoucir les muqueuses intestinales. Mais cela peut manquer d’une petite fantaisie. Aussi, en association à cette compote de pomme, pour ravir tous vos sens : c’est beau, ça sent bon et c’est doux sous le palais, vous pouvez ramasser sept à huit fleurs de violette par personne, et les disposer sur la compote. Les mucilages de la violette vont également adoucir et vitaliser vos intestins, pour une digestion plus facile.

Bon appétit à tous !

Nous vous souhaitons un beau début de printemps, dans la joie et le partage autour des écrits d’Hildegarde et de la beauté que la nature nous offre. Profitez des éclosions des bourgeons, du chant du merle et du retour de la lumière avec ses jours qui rallongent.

Mathilde Letourneur
Naturopathe

* la réglisse est à utiliser avec précaution chez les personnes qui souffrent d’hypertension, de maladies cardiovasculaires, d’insuffisance cardiaque et d’insuffisance rénale. On la déconseille chez les personnes sous traitements anticoagulants oraux, anti-plaquettaires ou anti-inflammatoires.

Citations :

*1 : Physica le livre des subtilités divines Hildegarde de Bingen traduit du latin par Pierre Monat 2ditions Jérôme Million 1988 p 120, 121, 122

*2 : Secrets et vertus des plantes médicinales Reader’s Digest 1985 p 301.

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