Souriez, vous respirez !
Quoi de plus rassurant que de se sentir présent en soi, de sentir la vie en nous, de nous sentir pleinement là. Bien des techniques intègrent la respiration au cœur de leur approche : ismakogie, méditation… En se concentrant sur notre respiration, notre attention se dirige vers l’essentiel, nous faisons « le vide » et apprenons dès lors à hiérarchiser les informations de notre quotidien. Un arrêt sur image, une pause nous guidant à nous connecter avec nous-même. Chaque respiration insuffle un message rassurant à notre corps ; lui consacrer du temps, lui redonner de l’amplitude, contribuent sur bien des plans à nous maintenir en bonne santé, à nous sentir bien, tout simplement.
Respirer, pour mieux se détendre !
La respiration nous accompagne à une plus grande détente physique : par l’action mécanique de l’inspiration et de l’expiration, notre diaphragme exerce une pression sur nos organes digestifs. Ce massage intérieur favorise la motilité de notre intestin et le bon fonctionnement de notre foie. Sur le plan circulatoire, ce va et vient favorise une bonne fluidité sanguine et tonicité de nos vaisseaux.
Bien respirer, c’est également bien éliminer ! Souvenez-vous, nos reins et notre peau (via nos glandes sudoripares) sont chargés d’éliminer les déchets acides de notre organisme. C’est aussi le cas de nos poumons ! Et si depuis plusieurs mois le port du masque fait barrière entre notre monde intérieur et le milieu extérieur, notre capacité respiratoire est directement affectée. Dans un tel contexte, veiller à bien nous oxygéner le plus souvent possible au contact de la nature redouble de sens. En forêt, en bord de mer, dans la campagne, nous captons des ions négatifs qui favorisent l’oxygénation de nos tissus et la détente de notre organisme.
Droit comme un i !
La respiration présente également un intérêt postural : lorsque que nous utilisons tout notre potentiel respiratoire, nous nous redressons, nos épaules se replacent, et notre colonne vertébrale se déroule. Nous adoptons alors une posture digne, et portons un autre regard sur ce qui nous entoure. Nous sommes naturellement plus présents.
Aussi, en cas de « décharge » émotionnelle, nous pouvons volontairement ralentir notre rythme cardiaque au travers de notre respiration, en allongeant notamment l’expiration. Avec ce type d’exercice, nous apprenons à reprendre le contrôle de nos émotions, et ne laissons pas notre organisme s’emballer.
Un outil précieux en naturopathie !
Et bonne nouvelle ! Tout comme le sommeil, autre pilier naturopathique déjà abordé dans un précédent article, la respiration est gratuite. Mais plus encore, elle est praticable à tout moment de la journée. Nous ne sommes pas obligés de lui dédier un temps spécifique. L’important est d’y penser le plus souvent possible, pendant que nous travaillons, que nous passons du temps entre amis, que nous cuisinons… Chaque occasion est bonne pour vérifier la qualité de notre respiration. Est-elle souple ? Saccadée ? Courte ? Bloquée dans ma poitrine ? Qu’est-ce que je ressens lorsque je porte mon attention sur mon diaphragme ?
La respiration est un mouvement qu’exerce notre corps de manière autonome. Comprendre ses différents rôles et son importance dans le maintien de notre santé, c’est aussi faire un pas supplémentaire vers notre autonomie. Pour bien pratiquer, nous avons besoin de mettre du sens, de comprendre. De la connaissance nait l’action. C’est ce que nous apprend le chemin de la nature – la naturopathie – à mesure que nous l’empruntons.
A nous donc de nous offrir le plus régulièrement possible ces temps de respiration dans notre quotidien.
Marie-Louise GROGNET
Naturopathe, formatrice et rédactrice
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